Lumière sur les ampoules biocompatibles !
L’éclairage artificiel dans les espaces d’habitation et de travail a des effets considérables sur notre santé et notre bien-être. La lumière contrôle le rythme sommeil-éveil. Elle crée une certaine atmosphère. Certains éclairages peuvent nous mettre très à l’aise, mais d’autres nous paraissent très inconfortables. Comme nous passons en moyenne 80 % de notre temps en intérieur, nous sommes exposés à un éclairage artificiel pendant une partie importante de nos journées. C’est donc un sujet qui mérite d’être mis en lumière !
La législation européenne en matière d’économies d’énergie a entraîné le retrait progressif des lampes à incandescence du marché. Les ampoules halogènes seront également concernées par cette interdiction en 2023 (la fabrication des lampes halogènes s’arrêtera en septembre 2023, la vente restera autorisée jusqu’à épuisement des stocks). La lumière « chaude » des ampoules à incandescence et des halogènes, que de nombreuses personnes trouvent agréable, appartiendrait donc bientôt au passé, si elle n’était pas remplacée par d’autres types d’ampoules à LED performantes.
Vers quel éclairage se tourner dans ce contexte d’économie d’énergie ?
Dans un premier temps, ce sont les ampoules à économie d’énergie (type fluocompacte LFC), considérées aujourd’hui comme problématiques, qui se sont imposées.
Sont alors arrivées les ampoules LED, qui supplantent dorénavant les ampoules à économie d’énergie. Les produits semi-conducteurs des LED ne contiennent pas de mercure, leur consommation d’énergie est encore plus faible et leur durée de vie est généralement plusieurs fois supérieure. Il existe différentes catégories (DIP, SMD, COB, Hight Power…) de LED qui sont apparues, aux performances de plus en plus prometteuses en termes d’efficacité énergétique.
Néanmoins, les différences de qualité d’un fabricant à l’autre (ou d’un modèle à l’autre) sont très significatives à l’heure actuelle ! Et en tant que consommateurs, nous sommes rarement en mesure de faire la différence à l’aide des indications légales minimales figurant sur l’emballage.
De nombreux systèmes LED produisent une lumière très bleue, qui est souvent ressentie comme très désagréable dans l’environnement d’habitation et qui réduit en même temps la sécrétion de mélatonine, une hormone importante pour le bien-être et la santé* (*Voir notre article sur la lumière bleue). La mélatonine est parfois aussi appelée « l’hormone du sommeil », et elle a une influence sur notre système immunitaire. En outre, de nombreux éclairages LED présentent de plus des champs électromagnétiques et un scintillement lumineux invisible extrêmement intense en raison de l’électronique en amont, tout ceci étant dommageable pour l’être humain.
Voyons comment faire un choix éclairé…
Quels sont les critères de choix d’une ampoule ?
De l’avis des scientifiques et des spécialistes de la « biologie de l’habitat » (« Baubiologie » en allemand), un bon éclairage est celui qui se rapproche le plus des propriétés de la lumière naturelle du soleil.
Les différents critères qui prennent en compte l’aspect qualité de lumière, mais aussi les aspects écologique et économique sont les suivant :
- Température de couleur
- Qualité de lumière – Spectre complet
- Rendu des couleurs
- Taux de scintillement
- Champs électromagnétiques
- Durée de vie
- Efficacité énergétique
- Polluants-Recyclage
- Caractéristiques Puissance / Finition du verre (transparent ou dépoli) / Dimmable ou pas
1er critère : Température de couleur
La couleur de la lumière est exprimée en « température de couleur » indiquée en Kelvin :
- Une température < 3000°K correspond à un « blanc chaud »
- Une température de 3000 – 5000°K correspond à un « blanc neutre »
- Une température > 5000°K correspond à un « blanc froid »
Attention : « Plus la température est basse et plus la couleur est chaude », cela peut induire en erreur !
L’ampoule devrait idéalement être choisie en fonction de son utilisation :
- Une température de couleur basse (env. 2700°K) correspond à la teinte d’un coucher de soleil ou à celle des lampes à incandescence. C’est la partie rouge chaude qui domine, ce qui est recommandé pour les pièces à vivre et les chambres à coucher et est ressenti comme très agréable dans l’environnement privé.
- Une température de couleur plus élevée se rapproche d’une lumière du soleil en milieu de journée, avec une forte proportion de bleu. Elle ne devrait être utilisée que pour travailler pendant la journée dans des pièces insuffisamment éclairées par la lumière du soleil. Si le « blanc neutre » peut être adapté à la sphère privée pour des lieux de forte activité (bureau et lecture en journée par exemple), le « blanc froid » est à réserver aux locaux professionnels, tels que les espaces commerciaux, les laboratoires ou les halls industriels.
2ème critère : Qualité de la lumière – Spectre complet
Le soleil est une source vitale pour l’homme. Son spectre lumineux, complet et continu, devrait être un modèle pour les éclairages modernes.
Comme la lumière du soleil, les ampoules à incandescence et halogènes ainsi que les ampoules LED de qualité disposent d’un spectre continu avec toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Par contre la lumière visible des ampoules à économie d’énergie ne se compose que de quelques teintes individuelles, tandis que les LED de mauvaise qualité présentent un pic de lumière bleue important, ce qui peut entraîner des effets secondaires négatifs.
Néanmoins, pour ceux qui ont l’œil, vous aurez remarqué qu’il manque de l’infrarouge sur la fin des ampoules led à filament, et que même les meilleures ampoules à Led que nous proposons n’apporteront pas 100% des couleurs nécessaire au vivant et disponible dans la lumière du jour. Nous conseillons donc de garder pour les ampoules des zones de nuit tant que vous en avez peut-être encore de disponibles chez vous des anciennes ampoules à filament ou halogènes, et d’utiliser les ampoules biolicht à Led là où la facture électrique sera importante ou en jouant les mix d’ampoules. Il est encore possible de trouver à la vente des capsules halogènes avec adaptateur E14 ou E27 dont les caractéristiques sont les plus proches des ampoules à filament à l’ancienne.
3ème critère : Rendu des couleurs
L’objectif est de reproduire le plus fidèlement possible toutes les nuances de couleurs, de manière analogue à la lumière du soleil, même sous un éclairage artificiel.
L’Indice de Rendu des Couleurs (IRC ou Ra) n’a pas d’unité et varie de 1 à 100, la valeur 100 correspondant à la lumière du soleil.
Les ampoules à incandescence et halogène ont un IRC proche de 100.
Les LED ont un IRC dépendant de leur technologie et qualité de fabrication. Une LED standard a un IRC voisin de 80 à 85, alors que certaines LED de très haute qualité, comme celles de la marque BioLicht, dépassent les 97.
De par leur technologie, les lampes à économie d’énergie et les tubes fluorescents ont les moins bons résultats.
La différence de rendu des couleurs est évidente dans certains grands magasins, lorsque des vêtements sont comparés à la lumière artificielle et à la lumière extérieure par exemple. Ce type d’éclairage à faible IRC est parfois utilisé en magasin pour enjoliver l’aspect de certains aliments (comme au rayon boucherie).
Veillez à ce que l’indice IRC soit idéalement supérieur à 90.
4ème critère : Taux de scintillement
Le taux de scintillement (ou « flickering ») représente l’amplitude des variations de lumière. Un taux de 100% signifierait que la lumière s’éteint et se rallume. Ces variations d’intensité sont liées à de nombreux facteurs, dont l’alimentation alternative, l’électronique intégrée ou le type de filament de l’ampoule. Elles se produisent en général à une fréquence assez élevée (au-delà de 100 à 120 Hz). Cette fréquence élevée associée aux phénomènes d’inertie, fait que l’œil ne les détecte pas, ce qui n’empêche pas la personne d’en subir les effets inconsciemment ou consciemment.
Selon les médecins, ce stroboscope invisible représente un facteur de stress pour l’organisme humain lorsque son intensité augmente. Les personnes sensibles ne sont pas les seules à réagir par une fatigue plus rapide, des maux de tête et d’autres symptômes similaires. Dans les cas extrêmes, des crises d’épilepsie peuvent même survenir. Plus le taux de scintillement de la source lumineuse est faible, plus les effets négatifs sur le bien-être et la santé des personnes sont limités.
Comme on le voit sur le graphique ci-dessus, les valeurs typiques sont :
- Lumière du soleil : 0 %
- Lampe halogène à incandescence : 15 – 40 %
- Lampe à économie d’énergie : 30 – 50 %
- Lampes LED : 5 – 99 % !
Les différences de qualité, surtout dans le domaine des LED, sont énormes. Certaines lampes LED spécialement bien conçues sont aujourd’hui en mesure de restituer une lumière uniforme, avec un taux de scintillement réduit au minimum (<1%) comme chez BioLicht.
Malheureusement, cette indication ne figure généralement pas sur l’emballage ou la fiche technique des lampes standard. À chacun de faire ses recherches au cas par cas pour trouver cette information.
Pour vérifier cette information importante, notre nouveau détecteur de champs électromagnétiques HF, BF, scintillement lumineux CORNET® ED98QPro5G a une fonction dédiée à ce type de mesure de scintillement ! C’est à notre connaissance un des seuls appareils bon marché à posséder cette fonction !
Attention, sur certains sites vendeurs la mention « sans scintillement » (ce qui est impossible techniquement) veut en général juste dire que l’électronique rend le scintillement indétectable à l’œil.
5ème critère : Champs électromagnétiques
Tout équipement électrique émet un champ électromagnétique plus ou moins important. Les câbles d’alimentation et la lampe (avec ou sans ampoule) vont donc émettre un champ basse fréquence.
En ce qui concerne l’ampoule elle-même, peu de fabricants de luminaires proposent des solutions pour réduire les champs électromagnétiques, et aucune indication n’est donnée à ce sujet sur les emballages.
Les ampoules à incandescence et les ampoules halogènes haute tension sont alimentées directement par une tension alternative de 230 V, 50 Hz, les champs électromagnétiques qui en découlent sont limités.
En revanche, les lampes à économie d’énergie et les ampoules LED nécessitent une électronique de ballast complexe et fonctionnent en général à des fréquences élevées (gamme des KHz). Les fabricants économisent souvent sur les composants de déparasitage et l’électronique du culot génère alors de forts champs.
Les tubes fluorescents et lampes à économie d’énergie sont à éviter (en cas d’utilisation, considérer une distance de sécurité d’environ 2 m).
Les LED présentent une pollution moindre que les lampes à économie d’énergie, mais avec des valeurs très différentes selon les modèles.
Nous conseillons de privilégier les LED à filament, qui présentent de bons résultats d’après notre expérience. Certaines ampoules LED se rapprochent de l’ampoule à incandescence.
Là aussi pas d’indication sur les emballages, c’est à chacun d’enquêter.
6ème critère : Durée de vie
C’est un critère à la fois économique et écologique.
Sur ce point, les LED ont clairement une longueur d’avance.
Comparaison de la durée de vie moyenne attendue :
- Ampoule à incandescence : 1.000 h
- Ampoule halogène : 2.000 h
- Ampoule à économie d’énergie : 5.000 – 10.000 en fonction de la fréquence d’allumage
- Ampoule LED : 15.000 – 40.000 h indépendamment de la fréquence d’allumage
En fonction de la durée d’allumage quotidienne, cela signifie une durée de vie attendue des LED de 10 à 30 ans ! La durée de vie est l’une des indications minimales figurant sur l’emballage.
7ème critère : Efficacité énergétique
Les ampoules LED sont également les plus performantes dans ce domaine. Elles sont très efficaces et s’amortissent en quelques années, malgré des coûts d’investissement plus élevés. Cette efficacité est indiquée par le label énergétique européen. Les catégories A à A++ (ancienne classe énergétique) sont recommandées.
Attention : un indice de rendu des couleurs élevé et des températures de couleur basses pour les pièces d’habitation réduisent l’efficacité énergétique ! Il convient de trouver un juste milieu.
À savoir : l’étiquette énergétique des ampoules a évolué en 2021 pour s’adapter aux performances énergétiques élevées des LED. On trouve parfois les deux indications (ancienne et nouvelle classe) sur les fiches techniques.
8ème critère : Polluants-Recyclage
En raison de leur conception, les ampoules à économie d’énergie et les tubes fluorescents sont particulièrement mal placés dans ce domaine. Outre l’émission possible de polluants volatils lors du fonctionnement, les ampoules à économie d’énergie contiennent en moyenne 2,5 milligrammes de mercure. Ce métal lourd est un neurotoxique qui n’a pas sa place dans les ménages. Dans le cadre d’une utilisation normale et d’une élimination régulière des ampoules, il n’y a pas de danger direct pour le consommateur, mais il peut toujours arriver que l’ampoule se brise. Si vous utilisez encore des lampes à économie d’énergie, veillez à ce qu’elles soient exclusivement éliminées avec les déchets spéciaux !
Les LED ne sont pas concernées par les composés volatils et le mercure. Par contre, tout comme les lampes fluo-compactes, elles contiennent des composants électroniques. La grande durée de vie des LED limite toutefois le flux d’ampoules qui finissent à la poubelle par rapport aux autres technologies.
Les ampoules à incandescence et halogènes ne présentent pas de problème particulier de polluants et sont les mieux placées sur ce critère.
Autres critères : Puissance / Finition du verre (transparent ou dépoli) / Dimmable
Puissance : Nous avons l’habitude de choisir une ampoule par rapport à sa puissance (en watts), alors que le bon critère serait plutôt le flux lumineux (en lumens). La plupart des fabricants donne un « équivalent watts en lampe incandescence » ce qui permet de faire nos choix avec nos anciens repères.
Finition du verre : lorsque vous êtes amenés à avoir une vue directe sur une ampoule, une finition verre dépoli (mat) est recommandée.
Dimmable : Certaines ampoules sont « dimmables » (c’est-à-dire utilisable avec un variateur de lumière) et d’autres pas. Nous déconseillons les installations dimmables car elles génèrent de fortes perturbations électromagnétiques – notamment de l’électricité sale – et peuvent augmenter le taux de scintillement lorsqu’on diminue trop l’intensité lumineuse.
Nos conclusions et conseils
En dehors de la consommation d’énergie, les ampoules à incandescence offraient une bonne qualité de lumière, appréciée à juste titre.
Les halogènes, tant qu’elles sont disponibles à la vente, avec leur qualité proche des lampes à incandescence, sont une bonne option pour les périodes avant le sommeil, pour la lecture du soir notamment (lampe de chevet), du fait de l’absence de lumière bleue.
En ce qui concerne les ampoules à économie d’énergie, leur utilisation devrait être sérieusement remise en question ; si vous en avez encore, ne les conserver par exemple que dans les endroits de passage.
L’avenir semble appartenir à la technologie LED.
À l’heure actuelle, les différences de qualité sont très marquées, ce qui se reflète souvent dans le prix. Une ampoule LED de haute qualité peut désormais non seulement concurrencer l’ampoule à incandescence, mais aussi la dépasser si l’on prend en compte les aspects énergétique et durée de vie. Pour l’habitat privé, des ampoules LED de couleur « basse température », notamment les modèles à filaments, et sous réserve de valeurs modérées de scintillement et d’électrosmog, sont un très bon choix. Les indications essentielles pour la santé et le bien -être étant rarement indiquées clairement par les fabricants de LED, il convient « d’enquêter » par soi-même avant d’acheter.
Vous pourrez trouver notre sélection d’ampoules biocompatibles dans notre boutique Geotellurique.fr.
En ce qui concerne les écrans LED, vous avez deux moyens de protection :
- Les filtres écrans d’ordinateur une solution facile à mettre en œuvre pour réduire la quantité de lumière bleue avant qu’elle n’atteigne vos yeux, sans affecter la visibilité / chromie de l’écran.
- Les lunettes d’ordinateur utiles pour réduire son exposition à la lumière bleue des appareils numériques. Les lunettes d’ordinateur anti lumière bleue peuvent optimiser votre vision en fonction de la distance à laquelle vous regardez vos appareils, d’autant plus si vous souffrez de myopie, d’hypermétropie ou d’astigmatisme, même légers.
Et quel que soit votre choix, n’oubliez pas de sortir de chez vous pour vous exposer au meilleur rayonnement lumineux qui soit : la lumière du soleil !
Rétroliens/Pingbacks