Quelles sont les solutions à mettre en œuvre pour se protéger de l’électricité sale ?
La question du filtre CPL est une controverse régulière dans le milieu des personnes qui cherchent à se protéger de la nocivité des ondes électromagnétiques, depuis qu’un spécialiste a choisi de les remettre en question, après les avoir mis en avant comme de bonnes solutions. Après avoir validé la bonne fonctionnalité de certains filtres avec pourtant des outils scientifiques de mesure, de nouvelles mesures différentes auraient invalidé totalement l’efficacité de ces filtres cpl. Selon la science qui ne voudrait que des résultats tangibles à 100%, en refusant des “demi-solutions”, du jour au lendemain, les filtres seraient devenus inutiles, voire nuisibles aux électrohypersensibles (EHS).
Que fait-on des milliers de filtres installés et qui aident les personnes EHS dans tout l’hexagone et au-delà ? Que fait-on des dizaines de témoignages de personnes s’étant senties soulagées de la mise en place des filtres ? La réponse serait simple : ce n’est que de l’effet placébo, et donc il est à la fois inutile d’installer ces filtres, qui de plus sont parfois nuisibles car générant du champ magnétique supplémentaire (lorsque l’installation électrique est particulièrement mal conçue). Point final. Ce sera tout pour les explications… Sous prétexte qu’il reste une partie du signal rayonné, les effets bénéfiques sur le signal induit dans le circuit n’existeraient plus.
Pourtant, une solution incomplète (filtre cpl) peut soulager.
Des personnes formées en bio-énergétique nous interpellent en nous donnant l’explication suivante : nous sommes hypersensibles à partir d’un certain seuil de stimulis atteint. Réduire ce niveau de seuil peut suffire pour supprimer une partie des symptômes invalidants, dès lors qu’on atteint le seuil bas qui ne génère plus des réactions en chaîne invalidantes. Ce qui n’est pas forcément atteint par un seuil à zéro pollution…
Chaque organe vibre à une ou plusieurs fréquences. Mettre un ou plusieurs filtres en place permet à la fois de réduire la puissance des pics d’ondes présents, de lisser la courbe pour que les pics soient moins violents et agressifs, mais cela peut également modifier certaines fréquences sur lesquelles ils agissent et réduire les incidences de ces fréquences sur le vivant. Tout cela se démontre en bio-énergie facilement. Pour cela, il n’a pas fallu dépenser une fortune pour acheter un appareil de mesure ultra-performant. Une simple antenne de Lecher suffit à le démontrer.
J’écris ce billet après avoir reçu un témoignage de plus, m’expliquant que suite au passage de cet expert, elle a suivi ses conseils : débranché ses filtres cpl et arrêté le earthing. Et là : catastrophe, elle passe la pire nuit de sa vie depuis bien longtemps, si bien qu’elle décide de remettre les filtres en place et de se remettre à la terre. Placébo ou pas, elle se sent beaucoup mieux, mais en veut à cet expert, parce que ses œillères et sa pensée unique ayant influencé ses conseils, lui ont relancé des difficultés qu’elle avait surmonté auparavant. Heureusement seulement pour quelques jours…
Certes, en tant que spécialiste de la mesure des ondes, je sais qu’il reste une part de signal rayonné autour des fils. Certes, tout n’a pas été supprimé. Certes, il reste une partie de la pollution qui n’est pas filtrée, et qui par induction passe du fil de phase au fil de neutre et également vers la terre.
Des filtres d’harmoniques utilisés depuis toujours dans l’industrie…
Un filtre CPL agit comme un amortisseur. Il limite la force du choc émis par l’onde… Il n’est pas là pour supprimer 100% du signal.
L’industrie utilise depuis des décennies ce type de filtration pour limiter les effets des harmoniques qui empêchent le fonctionnement des machines lorsqu’il y en a de trop. Enedis demande de filtrer le courant qui lui sera délivré par les producteurs indépendants avec des panneaux photovoltaïques et leurs onduleurs, sans quoi il refuse de racheter ce courant trop sale dans certains cas… et les corps humains n’y seraient pas sensibles… Il y a là de quoi s’interroger.
Un ami électrohypersensible me fait part alors d’un petit appareil qui est disponible pour une somme relativement modique pour détecter le signal rayonné autour des fils. Une démodulation sonore permet d’entendre ce signal, et en fonction de l’intensité sonore, on peut également en imaginer la puissance.
Grâce à ce détecteur sonore qui a été conçu pour un tout autre usage (suivre des câbles dans un mur en injectant une porteuse de 1,5 KHz, alors que le détecteur peut recevoir des fréquences comprises entre 100Hz et 300 KHz), et qui permet de faire ces tests, il devient évident qu’une partie des arguments de l’expert est effectivement bien démontrée : il reste bien une partie rayonnée malgré la présence de filtres, et il est plus intéressant d’envisager de blinder complètement son installation électrique que de placer des filtres. La solution sera encore plus efficace puisque sur un câble blindé, l’appareil n’émet plus aucun son et ne détecte donc plus rien, alors que placé en contact avec un fil non blindé il s’affole.
Jusque là, nous sommes d’accord, la solution absolue est la meilleure. De là à jeter la solution intermédiaire qui a porté ses fruits pendant plusieurs années, il y a un pas que je ne franchis pas.
Mieux vaut une solution imparfaite de filtration des CPL Linky que pas de solution du tout…
Tout d’abord, parce que blinder intégralement une installation électrique génère une difficulté de taille liée à un coût de mise en place qui n’est pas négligeable, même si nous sommes loin de l’idée qui est généralement répandue que cela est inabordable. La solution de l’électricité blindée est en tout cas une solution à envisager de manière quasi-indispensable lorsque l’on veut habiter dans une maison saine faite avec des matériaux bio-sourcés, de type maison en bois, paille, bétons de chanvre, etc… et qui devrait être installée dès la construction, d’autant plus si on envisage de placer des panneaux photovoltaïques, un chargeur de voiture électrique ou un chauffage utilisant un système de pompe à chaleur.
Mais aussi parce que de toute façon, il restera toujours au bout des câbles blindés des appareils branchés avec des câbles standards. Et qu’au-delà des coûts, nous sommes encore en France qu’au balbutiement de l’électricité biocompatible, avec très peu d’électriciens ayant pris conscience de leur responsabilité environnementale sur la santé de leur clientèle, et qui soient correctement formés à utiliser et mettre en place ce type de solutions. (Retrouvez notre carte des partenaires avec des électriciens sensibilisés à l’électricité biotique). Il est triste de se rendre compte qu’il reste encore difficile de trouver des personnes compétentes pour arriver à reprendre une installation électrique en électricité blindée en rénovation, encore de nos jours.
Alors quoi faire ? Ne rien faire, ne pas mettre en place de filtre CPL ? Cela correspond à prendre 100% de la pollution de l’électricité sale en induction dans notre corps. Et ce, de manière absolument certaine et problématique.
Même si mettre des filtres ne résout qu’une partie incomplète du problème, mais que cette partie du problème est celle qui influe sur votre bien-être, est-il raisonnable de ne pas appliquer la solution ? Est-il par ailleurs raisonnable d’indiquer à des personnes qui avaient opté pour cette option qu’il font fausse route, et qu’il faut supprimer les filtres, alors même qu’ils en avaient testé l’efficacité avec bonheur ?
Ou au contraire peut-on imaginer qu’avec une sonde humaine (de la taille d’un corps humain), avec une sensibilité des milliers de fois supérieure à celle de la meilleure sonde électronique, on pourra enfin faire confiance au ressenti de l’être humain ?
Pour moi, respecter les personnes en souffrance, c’est avant tout être capable d’analyser ce qu’elles nous disent, sans jugements hâtifs et sans dénigrer leur ressenti. Sans vouloir les enfermer dans une pathologie encore plus lourde en leur disant que c’est dans leur tête. Et accepter que des solutions même incomplètes puissent venir soulager ces personnes, même si toutes les explications scientifiques ne sont pas encore totalement comprises, et même si par ailleurs il faut encore et toujours chercher à optimiser ces solutions (développements en cours chez certains de nos partenaires).
Dans le métier de conseiller électromagnétique, il est fondamental de se baser sur une partie scientifique, valide et mesurable. Il est important de proposer ensuite des solutions pragmatiques, les plus logiques possibles, en fonction de son expérience, de sa compréhension générale du monde, tout en sachant avoir l’humilité d’accepter que même si on a des connaissances immenses dans son domaine, tout n’est pas forcément expliqué par ces connaissances.
Il reste en tout cas pour moi indispensable d’accepter que si la physique classique peut expliquer une grande partie des solutions physiques, elle n’est pas pour autant “science infuse” pour les connaissances du monde biologique.
Dans de nombreux cas, des solutions non explicables ou démontrées par la science montrent leur efficacité.
Demandons-nous pourquoi par exemple dans certains hôpitaux il y a des listes de coupeurs de feu, et pourquoi des membres des CHU les appellent en cas d’arrivée aux urgences de grands brûlés… L’explication rationnelle scientifique n’est pas encore trouvée, mais dans ces cas extrêmes, on accepte que l’on expérimente ce qui marche, même si la solution n’est pas valable à 100%, et si elle n’a pas été démontrée non plus à 100%, mais sur la foi de ce qui est rapporté et constaté en termes de résultat, on continue à fait appel à ces techniques.
Pourquoi refuser à des personnes en souffrance l’accès à des solutions imparfaites mais fonctionnelles, alors que les témoignages s’accumulent en leurs faveurs ? D’autant que les atténuations existent bel avec les filtres dans ce qui est conduit à l’intérieur du câble, et qui se mesurent à l’aide d’autres appareils, de type oscilloscope ou mesureur d’électricité sale.
Même si dans certains cas, ces solutions partielles n’arrivent pas à soulager à 100% les personnes, et que dans certains cas elles ne s’avèrent pas totalement fonctionnelles du fait de spécificités locales de certains habitats, sont-elles alors forcément nocives et à combattre ?
Chez Geotellurique, nous accompagnons des personnes électrohypersensibles depuis 2010. Nous faisons cela de notre mieux, en fonction des éléments que nous avons à disposition, et sommes en recherche permanente de procédés innovants permettant de réduire les inconforts des personnes hypersensibles.
Des solutions rationnelles et pragmatiques !
Nous cherchons, comme tout le monde, à trouver des solutions les plus efficaces possibles tout en restant le plus possible dans des choix rationnels et du domaine du faisable. Mais rationnel veut parfois dire des solutions incomplètes et qui soulagent de manière la plus acceptable possible, même si la solution parfaite n’est pas atteinte.
Dans de nombreux cas, nous souhaiterions que les personnes dans des environnements extrêmement exposés puissent avoir les moyens financiers de blinder leur appartement à 100% et avec les meilleurs matériaux. Mais parfois, nous devons imaginer des solutions intermédiaires qui permettent de respecter la personne dans son intégrité pour seulement une période donnée, dans le coin dédié à la nuit, car c’est le moment où tout se joue pour la récupération physique avec un sommeil réparateur.
Certains produits ne conviennent pas aux personnes électrohypersensibles qui sont en même temps chimico-sensibles. Nous cherchons toujours à trouver les choix qui permettent à chacun de trouver les meilleures options. Nous conseillons de ce fait parfois des produits moins performants en termes d’ondes, mais qui seront chimiquement acceptables.
Ce n’est donc pas toujours en cherchant la solution absolue en termes d’ondes que l’on peut soulager l’ensemble des maux ou permettre de retrouver un bien-être favorable à la vie, même si ces solutions restent bien entendu notre logique et notre espoir.
Nous sommes conscients que le 100% n’existe pas. Que la zone blanche absolue n’est aujourd’hui plus qu’un mythe. Que si nous arrivons à aménager des zones grises qui permettent au corps de retrouver un équilibre en évitant une sur-exposition chronique, c’est déjà un grand pas vers la guérison de ses symptômes, et que, seule, la notion physique est bien trop incomplète pour guérir de l’électrohypersensibilité.
Qu’ensuite il faudra du temps, de l’énergie, beaucoup de curiosité et d’essais pour trouver le bon thérapeute, la bonne méthode pour retrouver une santé adaptée à ses maux, basée sur une pleine confiance en la vie, et des méthodes aussi diverses et variées que nous sommes disparates, avec des symptômes qui se ressemblent, avec des co-facteurs parfois identiques, mais aussi souvent différents, et nécessitant des solutions différentes.
La solution absolue est selon nous un mythe que les scientifiques cherchent et ne trouveront jamais, inculqué depuis la tendre enfance dans nos écoles, permettant d’œuvrer activement à des améliorations notables pour des innovations majeures, mais nous limitant de trop à une vision binaire et réductrice dans une dualité permanente entre ce qui est bien et ce qui est mauvais, pensant qu’il ne peut y avoir de voie du milieu.
En termes d’efficacité, les filtres contre l’électricité sale restent la voie du milieu, même s’ils ne sont pas la panacée universelle. Cela ne veut pas pour autant dire qu’il nous faut les négliger, car nous préférons venir en aide “à moitié” selon ce qu’il est possible et raisonnable de faire, plutôt que de ne pas venir en aide à nos clients.
Une évidence à garder en tête : commencer par limiter l’ensemble de la problématique de l’électricité et des champs électriques rayonnés
Pour finir, un point fondamental trop souvent oublié : il est indispensable de s’intéresser à limiter l’ensemble de la problématique de l’électricité et des champs électriques rayonnés, et que c’est la problématique connue depuis toujours liée à l’influence des champs électriques 50 Hz qui doit être traitée en priorité. En effet, les techniques employées limiteront de fait l’électricité sale.
En parallèle, lorsque cela a été mesuré comme problématique à l’aide des mesureurs d’électricité sale, de continuer à utiliser les filtres au besoin, car je ne connais que très peu de monde qui n’utilise plus du tout d’électricité, forcément perturbée par des harmoniques d’électricité sale aujourd’hui.
Les interrupteurs automatiques de champ (IAC) restent des solutions intéressantes et utiles, déjà très efficaces avec les solutions unipolaires, les solutions bipolaires pouvant s’avérer les plus abouties, solutions bipolaires indispensables en Belgique avec des installations à double phase.
Si l’électricité entièrement blindée est évidemment la meilleure option, et les filtres parallèles restent leur complément dans tous les cas pour les objets du quotidien que l’on a à proximité de soi, qui eux-même sont par défaut des sources d’électricité sale…
Retrouvez des informations complémentaires sur notre « FAQ – Vos questions sur les Filtres CPL et le Linky« .
Bruno Geissert
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