Téléphonie mobile 5G : faut-il s’en méfier ?
Comment s’en protéger ?
Introduction : les promesses de la 5G…
Êtes-vous concernés ?
Objet de tous les fantasmes, la 5G passionne, interroge, provoque de l’émotion, et parfois aussi de l’inquiétude pour la partie de la population que nous tentons d’aider au quotidien quant à l’effet des ondes sur la santé. Il est difficile à l’heure actuelle, de comprendre et d’expliquer tous les détails ce qu’est vraiment la 5G et l’incidence de ses rayonnements électromagnétiques sur notre qualité vie. Depuis quelques temps, nous tentons de décortiquer une partie des tenants et aboutissants que cette technologie aura pour nous en terme d’ondes et des résultats possibles sur notre vie de tous les jours !
La 5G est une technologie de télécommunication sans-fil à très haut débit qui utilise des fréquences nouvelles, en complément des fréquences actuelles et usuelles de la téléphonie mobile 2G, 3G, 4G. Il s’agit d’un projet de télécommunications sans-fil d’envergure, qui est en cours de déploiement. Il doit progressivement compléter le réseau de téléphonie mobile actuel avec pour objectif d’améliorer la couverture réseau, d’augmenter les accès Très Haut Débits (THD) et proposer de nouveaux services aux abonnés des principaux fournisseurs d’accès au réseau sans-fil de la téléphonie mobile.
La 5G sera à terme bien plus qu’une évolution de la 4G… Son objectif est plutôt une révolution, un bond en avant technologique qui promet, grâce à une réactivité extrême et une vitesse de transmission des données multipliée par 10, de renouveler totalement les usages numériques tels que nous les connaissons actuellement.
Cela devrait avoir lieu, pour le grand public, par le possible avènement de la réalité virtuelle, de la conduite de plus en plus assistée, jusqu’au véhicule autonome. Cela devrait aussi révolutionner les jeux en ligne, grâce au « cloud gaming », d’une puissance et « réalité virtuelle » encore inusitée avec les outils dont nous disposons à ce jour, rendre possible le streaming vidéo en 4K. Les téléchargements de films ou de grosses quantités d’informations seraient quasiment immédiats.
Dans la sphère professionnelle, la 5G nous promet des révolutions dans l’industrie, les transports, la médecine, avec des robots capables d’être pilotés à distance en réalité virtuelle avec des médecins non présents en salle d’opération… De même pour un grand nombre de process industriels.
Le réseau 5G devrait aussi à terme permettre d’optimiser le fonctionnement de l’internet des objets IoT (Internet of Things) et de composer une part du grand maillage planétaire appelé Smart Grid (réseau intelligent).
L’objet de cet article n’est ni de détailler tous les points « positifs » et les potentiels dont nous bénéficierons grâce à la 5G, ni dans l’autre sens de vous inciter à aller contre la 5G… Mais bien d’inspirer votre réflexion globale en vous faisant découvrir les principes de fonctionnement de la 5G, ses principales applications et d’évaluer son éventuel impact à tous les niveaux dans notre vie de tous les jours.
Comme nous allons le voir ci-après, le déploiement de ce réseau sur le territoire français va prendre plusieurs années.
Bienvenue dans un futur, déjà en partie présent…
Dans cet article, vous découvrirez entre-autre des réflexions sur :
Comment évaluer ou se préparer à évaluer dès à présent votre exposition au quotidien par des mesures de champs électromagnétiques Hautes Fréquences (HF) ?
Et comment vous protéger des ondes 5G si vous jugez cela nécessaire, par l’emploi de solutions de blindages électromagnétiques hautes et basses fréquences ?
Nous sommes persuadés qu’il sera sans doute nécessaire d’apprendre à travailler son immunité électromagnétique de manière plus importante… Nous détaillerons ce volet dans article spécifique dans le futur.
Plusieurs appels à la vigilance et à la précaution ont déjà été lancés par des scientifiques et médecins pour mettre en garde contre un déploiement inconsidéré d’un nouveau réseau de téléphonie mobile dans une gamme étendue de fréquences. Ils soulignent pour la plupart l’absence d’études préalables sur la 5G, le manque d’évaluations de l’exposition des populations et des valeurs normatives qui ne seraient plus du tout en adéquation avec un protection sérieuse du public. Devant cette absence d’études, nous ne pouvons, en tant que citoyens, que nous poser avec eux ce type de questions, sans bien entendu n’avoir de réponse clairement définie aujourd’hui.
Notre objectif au sein de cet article est avant tout de partager avec vous les bases de compréhension technique des implications futures de la 5G en terme d’ondes.
Vous n’aurez aucune difficulté sur internet à trouver les bases de ces appels de précaution, en recherchant par exemple :
-
- l’Appel International demandant l’arrêt du déploiement de la 5G sur terre et dans l’espace – www.5gspaceappeal.org
- des éléments fournis par Martin L. Pall – Professeur émérite de biochimie et Sciences médicales de base – Washington State University. // Traduit par Jacques Beauzamy, Avril 2018, Physicien et électronicien, expert en Compatibilité Electromagnétique.
- 5G – “FROM BLANKETS TO BULLETS” par Arthur Firstenberg – 22 janvier 2018 : 5G_Firstenberg_traduction
- ou des informations sur les demandes de moratoires sur la 5G en Suisse et en Belgique.
Cet article s’adresse à ceux qui s’intéressent au déploiement de la 5G et tentent d’avoir une vision globale de ce qui nous est promis. Il s’adresse aussi à toutes les personnes investies dans un travail de prévention des risques ou simplement « électro-conscientes » des effets biologiques des ondes.
Geotellurique.fr s’est donné pour mission il y a quelques années d’accompagner le plus grand nombre vers un environnement électromagnétique qui favorise la vie.
Il s’agit principalement pour nous d’accompagner et conseiller des personnes électro-hypersensibles (EHS) pour réduire leur niveau d’exposition aux rayonnements électromagnétiques artificiels, afin dans un premier temps de mieux les supporter, et à terme de redevenir tolérant aux ondes qui nous entourent, pour retrouver une vie pleine de sens et agréable à vivre.
Cette démarche prend évidemment en compte la prévention des personnes fragiles dans leur ensemble, et permet d’anticiper les mesures de précautions envers les jeunes générations qui restent pour nous, comme pour beaucoup de parents, une priorité absolue.
Si vous vous sentez concernés par cette lecture, nous sommes ravis de partager avec vous le résultat de nos investigations.
Vous êtes prêts à rentrer un peu dans la technique ? C’est parti !
2- Un bref aperçu du déploiement de la 5G en France et dans le monde en 2020
La mise en place des services 5G va se faire de manière progressive sur plusieurs années comme cela a été le cas pour les précédentes générations de téléphonie mobile. A son lancement, la 5G sera avant tout une 4G améliorée, offrant un débit environ dix fois plus élevé. Elle concerne en France et dans d’autres pays, l’ouverture de la bande des 3,5 GHz. Il s’agit d’une nouvelle bande de fréquence qui s’étend de 3,4 à 3,8 GHz. Elle est attribuée et répartie par tranches de 100 MHz entre les 4 opérateurs privés français (Orange, SFR, Bouygues, Free). Elle vient s’ajouter au réseau existant 2G, 3G, 4G.
Par la suite, de petites antennes à courte portée, mais placées à proximité des usagers vont apparaître dans le paysage urbain et dans certains bâtiments publics, industriels ou commerciaux. La fréquence employée pour ces petites antennes « small cells » fait partie du domaine des ondes millimétriques dans la bande des 26 GHz et permettra d’assurer des accès Ultra-Haut Débit (UHD) tout en complétant le réseau 5G existant.
2020 est l’année du lancement officiel de la 5G pour la France. Alors que la procédure d’attribution des fréquences se poursuit, ayant pris du retard en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19, les opérateurs commencent à référencer des smartphones compatibles 5G dans leurs boutiques et se préparent à dévoiler des forfaits dédiés.
Voir : https://www.arcep.fr/actualites/les-communiques-de-presse/detail/n/5g-2.html
- La 5G se déploie d’abord en France et en Europe sur la bande « 3,5 GHz » (3,4 à 3,8 GHz). L’utilisation de cette bande de fréquence assure un « bon équilibre » entre débit et zone de couverture. (Lorsque vous rencontrez des antennes 5G à 700, 800, 1800 ou 2100 MHz, ces antennes continuent à émettre de la 4G et ne sont qu’un leurre de 5G, ou de la « fausse 5G », pour augmenter le marketing commercial des opérateurs à moindre coût en réutilisant les antennes existantes ou en déployant un peu plus la 4G, mais sans « amélioration » technique ou de débit par rapport à la 4G).
- L’exploitation de la bande 26 GHz prendra plus de temps et nécessitera de nouveaux l’achat pour les usagers d’appareils compatibles avec ces fréquences spécifiques millimétriques.
- A l’avenir, l’usage de bandes de fréquences au-delà de 30 GHz est envisagé et déjà testé dans des pays asiatiques comme la Chine et la Corée du Sud.
Voici une liste non exhaustive des zones ou pays les plus avancés dans « la course » au déploiement des réseaux très haut débit 5G :
- Asie (Chine, Corée du Sud, Japon, etc.)
- USA
- Finlande (Nokia), Principauté de Monaco, Saint Marin (micro Etat du nord-est de l’Italie, premier Etat à se doter entièrement de la 5G en 2018), Royaume Uni…
Ces pays nous permettront de bénéficier d’informations sur les niveaux d’exposition du public et d’études sanitaires avant le déploiement complet de la 5G en France et ailleurs en Europe.
En France le déploiement de la 5G par les opérateurs à débuté en 2018 commençant par des villes et sites pilotes sélectionnées pour mener des expérimentations 5G. Il s’étendra progressivement dans les grands centres urbains et les axes routiers principaux.
Voici une liste probable des premières villes équipées en France d’un réseau 5G actif : Lyon, Bordeaux, Lille, Douai, Montpellier, Nantes, Le Havre, Saint-Etienne, Grenoble, Paris.
On prévoit aussi le déploiement progressif de la 5G sur les grands axes ferroviaires français et dans les rames du TGV. Des essais sont en cours.
En France, le déploiement de la 5G concerne en premier lieux les fréquences dans la bande 3,4 – 3,8 GHz (3490 ‑ 3800 MHz en métropole) qui une fois attribuées par enchères seront réparties entre les 4 opérateurs privés (Orange, SFR, Bouygues, Free) suite à des appels d’offre lancées par le gouvernement. Le réseau 5G pourra aussi s’appuyer sur des fréquences de la téléphonie mobile déjà attribuées 2G, 3G, 4G. La possibilité pour les opérateurs français de recourir en complément à la bande des 700 MHz, actuellement consacrée à la 4G et ainsi qu’à celle dans le futur des 1,5 GHz (1427-1517 MHz) est à l’étude.
D’autres études et expérimentations sont en cours et concernent la bande de fréquence des ondes millimétriques 26 GHz et dont l’usage vous sera expliqué dans la suite de l’article. Nous n’en sommes pas encore là… et l’implantation effective de ces petites antennes de proximité n’est pas directement pour demain, laissant le temps aussi aux fabricants d’appareils de mesure de nous mettre au point des mesureurs dans le même temps de développement. Nous commencerons donc par nous focaliser sur les bandes de 3,4 à 3,8 GHz, objet des premières installations.
Pour obtenir des détails sur les expérimentations 5G en cours sur le territoire français, rendez-vous sur le site de l’ARCEP – Tableau de bord des expérimentations 5G en France :
3- Atouts et faiblesses des fréquences prévues pour la 5G. Quelles sont celles qui traversent le mieux les murs en béton ou en pierre, la végétation ?
Dans certaines villes, il aurait été observé des coupes d’arbres qui « tombent à pic » pour faciliter la propagation des ondes 5G.
En augmentant la fréquence, le débit augmente mais il devient plus difficile de faire traverser les murs par les ondes de la téléphonie mobile.
Cette illustration de l’ARCEP met en évidence les paramètres techniques pénétration à l’intérieur des bâtiments, portée et débit en fonction de fréquences employées.
Pour information : La bande des 700 MHz (grâce à la mise en toute de la TNT2) qui servait à la télévision a été libérée pour permettre aux opérateurs d’utiliser des fréquences qui traversent mieux les murs et plus faciles à déployer. De 700 à 900 MHz, les fréquences dites « en or » sont utilisées pour la partie voix, mais aussi pour les données, en complément de fréquences plus hautes, ce qui assure le fonctionnement optimal de service minimum.
4- Un bref aperçu de la technologie 5G
Bien que toutes les technologies de la 5G ne soient encore totalement disponibles à 100%, l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes) prépare activement l’arrivée de la 5G en France en coordination avec l’ANFR (Agence nationale des fréquences).
Extraits sélectionnés : « La 5G utilisera des bandes de fréquences plus larges que la 4G. Elle pourra s’étendre à terme sur des bandes de fréquences allant de 30 GHz à 300 GHz pour permettre la communication simultanée d’un grand nombre d’objets connectés avec un débit de donnée toujours plus élevé. Ces fréquences correspondent au domaine des ondes millimétriques. Comme ces ondes ont des fréquences plus élevées, elles s’atténuent plus rapidement dans l’air que de fréquences plus basses, obligeant ainsi à multiplier le nombre d’antennes pour assurer la continuité des services et une couverture optimale. Ces antennes sont appelées « stations de base millimétriques ». Cette méthode permet de densifier le réseau pour connecter localement un maximum de personnes et d’objets. Dans un même espace, il sera possible d’associer un plus grand nombre d’antennes, permettant ainsi d’augmenter la puissance reçue dans certaines directions et de suivre plusieurs utilisateurs mobiles en même temps. Les antennes millimétriques permettent d’envoyer des signaux dans des directions de manière beaucoup plus précise que les antennes 4G, permettant ainsi de limiter les problèmes d’interférences liés à la présence simultanée d’un grand nombre de signaux. Les antennes pour la 5G seront aussi plus petites que les antennes pour la 4G. » Source : https://www.youtube.com/watch?v=D7ya7Gjblvo – LES ONDES RADIO – Dossier #34 – L’Esprit Sorcier
Les 5 grandes technologies développées pour arriver à faire fonctionner les différentes évolutions de la 5G à venir :
- Usage des ondes millimétriques, des fréquences non encore utilisées dans le domaine du grand public, du fait de leur complexité pour les émettre de manière efficiente jusque dans les intérieurs des bâtiments, bloquée par les matériaux de construction, mais atténuées aussi par les intempéries, la végétation, une couche de verre…
- Antennes de taille réduites : Avec un maillage très serré et un nombre très important d’antennes placées près des utilisateurs dans le mobilier urbain ou en façades des immeubles, ce grand nombre d’antennes de puissance moindre permettra d’arriver à utiliser les très grandes largeurs de bandes nécessaires disponibles sur le spectre électromagnétique dans les fréquences des ondes millimétriques, en passant d’une antenne à l’autre sans perte de service…
- Massive MIMO (Multiple Input Multiple Output) : Des antennes comprenant de très nombreuses cellules intégrées, plus larges bandes, pouvant être activées à la demande de manière électronique (augmentation d’un facteur minimum de 22 des quantités transférables à la fois, par rapport aux technologies précédentes d’antennes). La difficulté étant que plus d’émissions = plus d’interférences, cela amène à l’usage de la technologie suivante pour réduire les inconvénients…
- Beamforming : les données spécifiques de chaque utilisateur sont envoyées de manière directionnelle distincte à chacun, limitant ainsi les effets d’interférences nuisant à l’efficacité des antennes précédentes. Cette technologie s’accompagne pour pouvoir fonctionner de faisceaux de recherche pour balayer toutes les directions de manière ultra rapide et ainsi déterminer les directions des utilisateurs à servir de manière beaucoup plus ciblée.
- Full-Duplex (Duplex intégral) : envoi sur la même fréquence de l’aller et du retour des données, moyennant l’usage de nouvelles technologies de transistors au silicium permettant de créer des commutateurs à hautes vitesse permettant de faire transiter en full duplex les données, tout en utilisant la même fréquence de connexion sans interférence.
Focus sur la technologie de faisceaux directionnels et Beamforming : qu’est-ce que c’est ?
Le Beamforming est une petite révolution dans le monde des antennes. Il s’agit d’une technologie de traitement du signal d’antenne qui permet de grouper et diriger les faisceaux d’ondes 5G pour les faire converger vers un smartphone ou tout objet connecté compatible. Les transmissions ne se font plus à l’aveugle et de manière diffuse mais de manière ciblée dans des directions précises.
Le dispositif s’adapte automatiquement à la position des utilisateurs même lorsque ceux-ci sont en mouvement. Les antennes directives de la 5G agissent donc comme des faisceaux lumineux orientables.
Des antennes de ce type devraient prochainement intégrer les nouveaux téléphones compatible 5G pour assurer des échanges bidirectionnels à très haut débit mais l’intégration de ce type d’antennes dans de si petits volumes réclame encore aux fabricants électroniques de réaliser des prouesses technologiques. A noter aussi que chaque antenne pourra gérer plusieurs connexions en simultané.
On pourrait traduire beamforming par modulation de faisceau. Pour simuler et mieux comprendre le phénomène, invitez vos amis, éteignez la lumière, saisissez-vous d’une lampe de poche et éclairez successivement toutes les personnes n’ayant pas éteint ou désactivé leurs téléphones.
Complément d’infos : https://fr.wikipedia.org/wiki/Beamforming et point 5 suivant…
5- La 5G : Comment s’orientent les rayonnements dans l’espace ?
Les ondes radio utilisées pour les télécommunications sont des phénomènes invisibles par l’œil humain. Seules des mesures des champs électromagnétiques hautes fréquences sont à même de permettre de représenter les ondes dans l’espace à moins d’avoir recours à des outils complexes de simulation numérique.
Les faisceaux des antennes-relais actuelles des générations précédentes sont fixes, ce qui n’est pas le cas des nouvelles antennes 5G. En effet, chaque antenne 5G intègre de multiples cellules émettrices qui alimentées par l’électronique dans un ordre très particulier permettent de moduler le faisceau de l’antenne 5G dans plusieurs directions de manière très rapide. Une antenne 5G peut notamment désormais couvrir une zone qui surplombe l’antenne. Pour en comprendre le fonctionnement, il suffit de s’imaginer un phare orientable ou le faisceau d’une lampe de poche tenue en main et que l’on oriente en tous sens par des mouvements de poignet. Cette technologie s’accompagne (pour la bande actuelle de 3,49 à 3,8 GHz utilisée en France) pour pouvoir fonctionner de faisceaux de recherche de type « SSB » (jusqu’à 8 par antennes) pour balayer toutes les directions 50 fois par secondes (toutes les 20 ms), pendant une durée d’environ 1,4 ms, et ainsi déterminer les directions des utilisateurs à servir de manière beaucoup plus ciblée (et de manière encore plus puissante avec des valeurs de pic de 20 à 60 fois supérieures aux valeurs moyennes, contre 4 à 10 fois pour les antennes relais traditionnelles en 2G, 3G et 4G).
6- Le reste de la téléphonie mobile, en dehors de la 5G avec les réseaux 4G, 2G et 3G…
Les antennes-relais ou stations de base de Téléphonie Mobile (TM) constituent le grand réseau sans-fil et assurent un service d’échange de données dans les deux sens avec nos téléphones portables, tablettes et autre objets connectés. Les données sont transmises sous forme d’ondes électromagnétiques et couvrent une grande partie du territoire et de nombreux abonnés usagers.
Au fil des avancées technologiques, plusieurs générations d’antennes se sont succédées (2G, 3G, 4G), sans pour autant être arrêtées, des applications utilisant toujours les technologies de la 2G à ce jour. Il y a encore pas mal d’endroits qui ne sont couverts « que » par la 2G de manière correcte, et les smartphones même les plus modernes sont programmés pour basculer en mode 2G, si les risques de perdre la connexion sont détectés par l’appareil.
En France, la téléphonie mobile se divise en trois standards :
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- GSM (Global System for Mobile Communications) – Le système GSM, dit de deuxième génération (2G), permet de transmettre la voix et des textes courts comme des SMS. En France, ce sont les bandes 900 et 1800 MHz qui sont utilisées.
- UMTS (Universal Mobile Telecommunications System) – Le système UMTS qui est la troisième génération (3G) permet en plus le transfert rapide d’images, de sons et de vidéos. Ce sont la bande 900 MHz et principalement les bandes des 1900-2100 MHz qui sont utilisées.
- LTE (Long Term Evolution) – Le système LTE, dit de quatrième génération (4G) est une évolution des deux systèmes précédents. Grâce à ses débits rapides, il permet des téléchargements de fichiers volumineux ainsi que la création de nouveaux services dont la visiophonie, les MMS vidéo ou encore la vidéo à la demande. Pour le système LTE, les bandes 700, 800, 1800, 2100 et 2600 MHz qui sont utilisées.
- Ces trois systèmes utilisent des ondes UHF (Ultra Hautes Fréquences).
7- Les puissances rayonnées par les antennes-relais vont-elles augmenter ?
Beaucoup d’entre vous se posent cette question…
Oui, il est pour nous logique que les valeurs globales augmentent avec le déploiement progressif de la 5G, puisque les fréquences employées sont plus hautes et nécessitent plus de puissance pour traverser les murs, ou d’être placées au plus près des utilisateurs pour être fonctionnelles.
De plus, les antennes pour la 5G ne vont pas se substituer avec celles des précédentes générations de téléphonie mobile, mais bien se cumuler avec celles-ci…
Le fait de pouvoir concentrer de manière spécifique le rayonnement de seulement certaines cellules à la fois dans une direction définie aura un impact spécifique sur la puissance reçue sur la zone qui sera « visée », et non principalement dans une direction de manière permanente.
L’intérêt des opérateurs qui est de faire des économies d’énergie consommée pourrait avoir des répercussions bénéfiques, en faisant que l’antenne n’émette pas de manière permanente à 100% de ses capacités, mais étant mieux régulée de manière spécifique liée à l’usage variable des utilisateurs, même si les premiers résultats des mesures officielles qui viennent d’être mises à disposition et que vous trouverez ci-dessous ne nous le prouvent pas de manière formelle. Selon les promoteurs de cette technologie, l’évolution de la puissance reçue depuis l’antenne à un point donné ne serait pas nécessairement toujours plus forte, même avec des antennes dont la puissance globale est plus importante que celle que nous connaissons des générations précédentes.
Il est encore trop tôt en l’absence de trafic pour pouvoir affirmer une réponse définitive, ni dans un sens ni dans l’autre à ce jour.
Néanmoins à terme, lorsque toutes les cellules des antennes seront actives avec des milliers d’utilisateurs, il serait logique que l’augmentation globale s’intensifie dans la proportion des puissances des antennes installées… Soit selon nos premières informations d’un facteur de 3 par rapport à l’intensité de toutes les antennes de téléphonie mobile des précédentes générations confondues.
Cependant, gardons en tête que si cette augmentation est prévisible, elle se fera de manière progressive, au fil du déploiement de la technologie 5G. La priorité ayant été donnée aux zones urbaines et axes routiers d’importance, la couverture sera difficilement globale, comme on le voit dès à présent pour les précédentes technologies. La puissance rayonnée dépendra donc du niveau de couverture local, et surtout du nombre d’usagers et d’objets connectés sur une zone donnée, et bien sûr du débit de données consommées par chaque utilisateur. Ce qui est sûr, c’est que les faisceaux directionnels permettent de concentrer de manière encore plus puissante et surtout sur une largeur de bande de fréquences beaucoup plus large la puissance, avec des valeurs de pic de 20 à 60 fois supérieures aux valeurs moyennes, contre 4 à 10 fois pour les antennes relais traditionnelles en 2G, 3G et 4G), ce qui s’accompagne forcément de valeurs pics bien plus importantes que celle des générations précédentes, avec un impact biologique forcément supérieur.
8- Qu’est-ce qui fait augmenter les puissances rayonnées par les antennes 5G ?
En premier lieu, il s’agit d’un choix des opérateurs et régulateurs des Télécoms d’assurer une couverture réseau à l’intérieur des bâtiments, obligeant, selon les fréquences employées à ajuster des puissances à la hausse pour mieux traverser les murs des bâtiments. Nous avons déjà détaillé la relation entre fréquences et matériaux précédemment.
Ensuite et de manière générale, plus il y a d’objets connectés à la fois sur une même zone plus les antennes émettent fort. Ce qui était vrai pour la 4G (ajustement automatique de la puissance), l’est toujours pour la 5G, et de manière encore plus marquée.
En pratique, quand on sera à côté de quelqu’un qui utilise la 5G, on sera dans le faisceau de la 5G. A cet endroit la puissance reçue sera plus forte qu’en l’absence d’utilisateur et dépendra du débit de données consommées par chaque utilisateur.
D’autres facteurs rentrent en ligne de compte concernant la puissance rayonnée par les antennes :
- La distance entre l’antenne 5G et l’utilisateur.
- Du nombre d’utilisateurs sur une même zone.
- De la consommation des données mobiles, (tri par ordre croissant : texte, voix, image, image HD, Vidéo très haute définition, en temps réel, etc.)
- Toutes les applications en ligne, réseaux sociaux du streaming au cloud-gaming (jeux en ligne).
- Tous les objets connectés via IoT (internet des objets).
9- Vers un un possible relèvement des seuils pour mieux déployer la 5G ?
Le sujet est bien entendu d’actualité en prenant exemple sur des pays comme la Belgique, la Suisse et le Luxembourg ou les valeurs limites d’exposition du public aux rayonnements électromagnétiques de la téléphonie mobile sont plus bas.
Si l’on se réfère aux anciennes négociations pour la charte de la Ville de Paris avec les opérateurs à l’époque de l’arrivée de la 4G, nous avons pu observer une renégociation effective à la hausse, de 2 V à 5 V/m tous opérateurs confondus, (en équivalent 900 MHz…). Cette augmentation correspondait à une augmentation de facteur de puissance de 6,25, (ce qui est bien moins visible lorsque l’on parle du rayonnement mesuré en V/m, avec une augmentation en V/m de « seulement » un facteur 2,5, lissant ainsi la courbe exponentielle liée à la puissance). En l’état actuel de nos connaissances, il serait bien étonnant qu’en utilisant des fréquences plus hautes, donc moins performantes en terme de portée, la 5G n’apporte pas d’augmentation significative de puissance rayonnée.
Avec l’utilisation de la 4G en 2,6 GHz, il était nécessaire pour les opérateurs d’augmenter la puissance pour permettre aux ondes de faire traverser les murs. Par contre, les antennes n’étant pas directionnelles, les zones moins bien couvertes à l’extérieur des faisceaux principaux nécessitaient des puissances d’émission fixes plus importantes pour être moyennement couvertes.
Il semblerait logique qu’avec des fréquences plus hautes et moins pénétrantes de la 5G (bande 3,5 GHz), que les opérateurs soient obligés de pousser la puissance encore un peu plus fort pour conserver la couverture réseau sur une même zone étendue avec les macro-antennes, et soient à nouveau tentés de renégocier les seuils, notamment pour les fréquences millimétriques.
L’autre alternative consiste à multiplier le nombre d’antennes et de sites de diffusion comme l’ont fait certains pays comme la Suisse et la Belgique, tout en abaissant les seuils limites réglementaires pour l’exposition dans les zones à utilisation longue des habitats. Dans ces choix techniques, les opérateurs doivent bien entendu prendre en compte la surface du territoire à couvrir et les coûts d’installation et de maintenance, ainsi que la difficulté de trouver de nouveaux lieux d’implantations.
Avec les autorisations spéciales de déploiement facilitées par décret durant la période de confinement lié au Coronavirus, il est difficile à ce jour de savoir réellement ce qu’il en retourne en terme de déploiement effectif des antennes de la 5G, tant que les mises à jours des modifications d’antennes autorisées sans dépôt de dossiers préalables pendant la période de confinement n’auront été régularisées, et que la cartographie sur cartoradio.fr n’aura pas été remise à jour.
10- Une antenne 5G, à quoi ça ressemble ?
Peut-être cherchez-vous à identifier de nouvelles antennes dans votre environnement et à distinguer s’il s’agit d’antennes 5G ? La tâche n’est pas aisée car la plupart des antennes sont intégrées dans des enveloppes plastique et seul un œil très averti peut distinguer les différents types et technologies d’antennes (antennes-relais de Téléphonie Mobile (TM), Bornes WiFi, etc.).
Sachez que depuis déjà plusieurs années, les antennes-relais de téléphonie mobile placées à la verticale et que l’on voit fleurir partout dans notre paysage intègrent déjà pour nombre d’entre elles, plusieurs antennes, 2G, 3G, 4G. Il s’agit alors d’antennes multi-fréquences ou multi-bandes.
La technologie 5G intègre elle aussi réseau d’antennes mais en nombre beaucoup plus important permettant de former plusieurs faisceaux directionnels orientables. Les antennes 5G sont souvent un peu plus larges et assez plates. Certains modèles peuvent être plats et carrés.
Les grosses antennes 5G (à 3,5 GHz) – antennes MACRO – forte puissance – longue portée
- Bande de fréquences : entre 3,4 et 3,8 Gigahertz (GHz) selon les opérateurs.
- Largeur spectrale du faisceau 5G : de 5 MHz à 100 MHz
- Gamme de fréquences : Ondes centimétriques
- Puissance (ordre de grandeur) : jusqu’à plusieurs milliers de Watts selon les installations.
- Longue Portée : jusqu’à plusieurs kilomètres.
- Orientation pour 360° de couverture : 3 antennes à 120° d’angle.
Elles sont soumises à déclaration. Elles peuvent être composées de plusieurs petites antennes pour former une grande cellule radio.
Il existe plusieurs types d’antennes 5G selon leur bande de fréquence, leur puissance et leur technologie. Nous évoquerons dans un premier temps les antennes dans la bande 3,5 GHz qui sont installée sur les toits et pylônes télécoms avec les antennes ancienne génération 2G, 3G, 4G. Il s’agit des grosses antennes.
Une antenne 5G est composé d’un assemblage de petites antennes (antennes patch) qui s’intègrent à l’intérieur d’un coffret plastique. Une antenne 5G peut ressembler de loin à n’importe quelle antenne 2, 3 ou 4G de téléphonie mobile. On observe simplement une largeur un peu supérieure à celle des antennes conventionnelles, elle peuvent aussi être plates et de forme rectangulaire.
Les futures petites antennes 5G (à 26 GHz), antennes de proximité – SMALL CELLS (petites cellules) – Antennes Micro, Nano et FemtoCells – faible puissance – courte portée
Ces antennes 5G de plus faibles dimensions et souvent de puissance réduite utiliseront des fréquences dans la bande des ondes millimétriques 26 GHz
. Les Smalls Cells ne sont pas obligatoirement soumises à déclaration si leur puissance ne dépasse pas les 5 Watts.- Bande de fréquences : 26 Gigahertz (GHz).
- Gamme de fréquences : Ondes millimétriques.
- Largeur spectrale du faisceau 5G : de 50 MHz à 400 MHz
- Puissance (ordre de grandeur) : plusieurs Watts.
- Faible Portée : jusqu’à plusieurs centaines de mètres (en champ libre).
- Orientation : couverture locale par zones, multiplication des implantations de small cells.
Ces nouvelles antennes qui pourront être intégrées dans le paysage urbain vont permettre l’arrivée prochaine des ondes millimétriques de faible portée. Elles sont composées d’un réseau de petites antennes installées sur le mobilier urbain tous les 300 mètres environs (feux de circulation, lampadaires, abribus, panneaux publicitaires, façades d’immeubles, etc.), en complément des antennes macro.
franchissent peu ou mal les murs des bâtiments, aussi l’intérieur des immeubles, usines, centres commerciaux seront aussi progressivement équipés de petites antennes (26 GHz) pour assurer une couverture permanente et complète et en tous lieux avec des accès haut-débit.
11- Comment identifier les antennes 5G près de chez vous ?
Pour savoir si vous êtes exposés aux rayonnements 5G, commencez par regarder l’un des deux sites principaux de cartographie pour vous renseigner et identifier sur la carte les différents types d’antennes macro, dont celles de la 5G :
- Le site de l’ANFR (Agence Nationale des Fréquences) : https://www.cartoradio.fr/
- https://www.antennesmobiles.fr/
Les antennes relais 5G en France sont progressivement répertoriées. Cartoradio.fr vient de rajouter comme sur le site pionnier www.antennesmobiles.fr la possibilité de cocher ou décocher les antennes que l’on cherche à répertorier. Cela peut s’avérer très pratique pour repérer les nouvelles implantations liées à la 5G dans votre quartier !
Pour toutes les autres antennes, n’oubliez pas de cocher la case « afficher la direction des antennes » pour vous permettre lorsque vous zoomez dessus de voir comment vous vous situez dans l’axe de propagation des ondes des antennes classiques uni-directionnelles…
Pour le moment, il s’agit des antennes MACRO, c’est à dire les grosses antennes qui viendront compléter les emplacements des sites couverts par la téléphonie mobile (2G, 3G, 4G). Seules les antennes dotées d’une puissance supérieure à 5W sont répertoriées.
Voici un exemple sur le site antennesmobiles.fr :
Nous y avons volontairement décoché les cases 2G, 3G, 4G et FH pour ne conserver que les implantations d’antennes équipées 5G.
Au-delà de quelques Watts de puissance, ces antennes doivent être répertoriés, c’est le cas en France mais hélas pas de manière égale dans tous les pays.
Nous l’avons déjà vu, une grande partie des nouvelles antennes 5G va être installée sur des sites de diffusion déjà existants et dont les antennes sont déjà répertoriées sur différents sites internet présentés ci-dessus. Les anciennes antennes 2G, 3G, 4G vont continuer à fonctionner, les nouvelles antennes 5G viendront simplement compléter le dispositif et la couverture réseau dans son ensemble.
De nouveaux site de diffusion 5G verront cependant le jour pour compléter progressivement la couverture réseau sans-fil existante.
12- De quoi seront faits les prochains téléphones compatibles 5G ?
Les nouveaux portables compatibles avec la 5G se verront entre autre dotés de nouvelles antennes qui viendront compléter les autres types d’antennes déjà intégrées dans ces téléphone (2G, 3G, 4G, Wifi, Bluetooth, etc.).
Les antennes seront intégrées sur tout le pourtour du téléphone : une antenne pour chaque bande de fréquences. Concernant l’exposition des utilisateurs de portables, notons que l’amélioration des couvertures réseau et des vitesses de téléchargement conduira dans une certaine mesure à réduire les durées d’exposition avec une diminution éventuelle des doses cumulées reçu par l’organisme.
Pour le moment, c’est encore trop tôt pour nous prononcer sur ce sujet… Il va sans dire que pour limiter son exposition, une utilisation raisonnée des données mobiles, la désactivation systématique des fonctions inutilisée et l’utilisation du mode hors-ligne ou avion resteront de mise pour réduire notre exposition. (Retrouvez ici nos conseils en vidéo pour utiliser de manière optimisée vos smartphones actuels…).
Plus chers et plus lourds, les nouveaux smartphones 5G présentés sur le marché ont 3 défis technologiques à gérer :
- La chaleur (les nouveaux micro-processeurs étant plus puissants, ils dégagent aussi plus de chaleur, avec la nécessité d’utiliser de nouveaux matériaux et des composites qui dissipent mieux la chaleur tout en laissant passer les ondes).
- Les antennes (il y en a 4 supplémentaires à insérer spécialement pour la 5G, en plus de celles déjà présentes qui sont dédoublées)…
- L’énergie (les smartphones en 4G manquent pour certains déjà d’autonomie… et l’arrivée de processeurs plus gourmands en énergie ne va pas simplifier le problème. Pour arriver à augmenter la puissance des batteries, les ingénieurs utilisent toutes les ruses à leur disposition, à savoir par exemple les cacher derrière des écrans encore plus grands)…
13- La 5G : combien ça va coûter ?
La 5G bientôt accessible à tous ? Oui, à condition de disposer d’un smartphone compatible et d’un abonnement 5G auprès d’un des 4 opérateurs privés français.
Paris ne s’est pas fait en un jour ! Le déploiement de la 5G se fera sur des années et de manière progressive.
Cette technologie n’est pas offerte au public, elle aura dans un premier temps probablement le coût plus élevé lié à la nouveauté, le coût d’un abonnement haut-débit et d’un appareil « compatible 5G », nécessitant des renouvellements coûteux pour les utilisateurs et la planète en terme d’environnement.
De leur côté, les opérateurs devront investir dans l’achat des bandes de fréquences auprès du gouvernement, ainsi que dans l’achat des antennes, de leur installation et leur maintenance.
14- Quels retours d’expérience à l’heure actuelle sur cette technologie 5G ? Quelle sera l’exposition des usagers ?
Un grand nombre d’antennes 5G sont encore en cours d’expérimentation, et le déploiement n’en est qu’à ses débuts. Il faut attendre la mise en service progressive du réseau 5G et l’activation de l’offre de services payants pour les utilisateurs avant d’envisager une évaluation précise de l’exposition des populations. La mise en route ne sera effective que lorsque les usagers de la téléphonie mobile seront équipés de smartphones compatibles avec la 5G. Il est donc important de noter que nous n’avons encore que très peu de retours de terrain sur des mesures réalisées (sur site/in-situ) en environnement 5G.
Les premiers résultats officiels de l’ANFR des mesures effectuées sur les sites pilotes qui ont été publiés le 14 avril 2020 se veulent rassurants mais ne permettent clairement pas encore d’imaginer les résultats en réel, lorsque les milliers d’utilisateurs seront présents simultanément et qu’ils créeront le trafic autour des antennes.
Par contre, ils permettent déjà de se rendre compte des nouvelles difficultés à faire des mesures de cette nouvelle technologie, qui seront plus aléatoire du fait de l’usage de la technologie massive MIMO (Multiple Input Multiple Output), orientés vers les utilisateurs (beamforming), que nous avons déjà cités. En effet, rappelons que les nouvelles antennes 5G fonctionnant de manière directionnelle vers les utilisateurs, concentreront les signaux dans leur direction, rendant les mesures aléatoires sans générer de trafic !
A quoi pouvons-nous nous attendre ?
Le résultat des mesures sera directement lié au nombres d’usagers et à leur emplacement par rapport à l’opérateur qui fait les mesures…
Il en sera de même pour votre exposition, dépendante de vos propres usages de cette technologie, mais aussi à ceux des personnes qui seront autour de vous.
Que se passera-t-il si votre voisin direct utilise en continu cette technologie avec une 5G box parce qu’il est accro aux jeux en ligne et à la réalité virtuelle ? Que se passera-t-il au bureau si vous êtes placés à côté ou dans l’axe du routeur 5G de votre entreprise ? C’est là que les niveaux risquent d’augmenter franchement, si les usages sont longs et continus, et que les notions de prévention des risques sont encore à imaginer, comme c’est le cas pour les bornes WiFis actuelles d’ailleurs.
Dans les cas d’usages ponctuels avec les données mobiles d’un smartphone, les valeurs instantanées qui en découleront seront à ponctuer avec la durée d’usage, les données reçues pouvant être transférées très rapidement, et du coup le temps d’exposition en sera également réduit, ce qui pourrait s’avérer même peut-être positif, sous réserve de mesures par nos soins…
Rappelons que les résultats officiels présentés dans le tableau ci-dessus ne s’avèrent rassurants que par rapport aux normes officielles actuelles, mais ne le sont qu’en rapport aux normes basées sur le plan du thermique uniquement, et de l’échauffement des cellules.
Qu’en est-il sur le plan biologique ? Telle est la question. Les niveaux présentés officiellement nous montrent des valeurs qui par rapport à nos standards de la biologie de l’habitat allemande basée sur des valeurs d’expositions de longue durée seraient en extrême anomalie, mais là encore, le facteur temps d’exposition reste fondamental et nous sommes encore loin de pouvoir imaginer le résultat de ce facteur temps d’exposition tant que les systèmes des utilisateurs ne sont encore que peu disponibles sur le marché et que les offres des opérateurs n’ont pas été définies…
L’enjeu de la vitesse et des possibilités offertes est de nous amener à terme à télécharger des centaines ou des milliers de fois ce que nous utilisons à l’heure actuelle comme données… Et comme on le voit déjà à l’heure actuelle depuis plusieurs années, le volume de données transférées augmente de manière exponentielle, amenant selon les promoteurs de la 5G à la saturation prochaine du réseau actuel de la 4G… Avec bientôt plus d’échanges de machine à machine, que d’échange de machine à être humain.
La 5G va donc nous conduire à transmettre toujours plus de données sous formes d’ondes sans fil, et finalement, ne serait-ce pas là un des risques premiers liés à cette technologie, tout transfert de données nécessitant de l’énergie en amont et en aval pour la gérer et la stocker dans des gigantesques data-centers, puis le dispatcher vers le bon destinataire ?
15- Fibre optique et 5G
Le déploiement de la 5G nécessite un réseau de fibre optique très étendu, afin d’y raccorder les antennes 5G et garantir des débits importants.
Les faisceaux hertziens qui permettent aujourd’hui de transférer sous formes d’ondes les données d’une antenne vers une autre, seront-ils assez puissants pour diffuser la 5G entre les stations de base Télécom ? Un recours plus important à la fibre optique est prévisible pour permettre un déploiement complet de la 5G et assurer sa pleine fonctionnalité en termes de débit, de nombre d’usagers simultanés (incluant les objet connectés) et de couverture réseau. Ce lourd investissement dans un réseau fibre sera à terme synonyme d’économies pour les opérateurs qui s’affranchissent en même temps des faisceaux hertziens souvent sous-traités…
Cela pourrait s’avérer, (suivant comment on l’observe), un bénéfice également pour les personnes EHS qui risqueront moins de se trouver dans l’axe d’un faisceau directionnel hertzien, même si en terme de risque, celui-ci est relativement faible, et si localement cela pourrait amener à terme à certaines implantations d’antennes supplémentaires.
Ce recours à la fibre bénéficiera de manière positive aussi aux autres types de réseaux classiques et filaires, puisque la fibre pourra ainsi profiter à plus de foyers et entreprises, et que les réseaux ADSL devraient aussi en profiter avec des concentrateurs locaux mieux desservis et plus performants. Les vitesses finales pour les personnes desservies même uniquement par ADSL seront alors certes toujours moindres à celles de la fibre, du fait de la faiblesse du dernier acheminement, mais permettront quand même certaines améliorations locales.
Tout ceci serait parfait, si la vitesse ultra-rapide de la fibre n’habituait pas les utilisateurs à une vitesse excessive, constituant de fait un « cheval de Troie » pour les promoteurs de la 5G, les utilisateurs habitués à la vitesse ne pouvant plus se satisfaire d’un réseau plus lent par la suite. Mais sachons apprécier le bon côté des choses…
16- Les satellites et la 5G dans l’espace
Notre problématique principale se passe avant tout sur terre, car pour le moment nous pensons que la 5G spatiale ne devrait pas nous impacter trop fortement dans un premier temps en termes de niveaux de rayonnements. Les puissances qui arriveront sur terre resteront logiquement minimes en comparaison des antennes placées au sol. C’est donc pour nous un sujet de préoccupation secondaire.
Néanmoins, dans la série de projets visant à proposer un accès Internet par satellite, la société Omnispace, qui a choisi Thales Alenia Space pour concevoir deux premiers satellites, envisage une constellation qui devrait fournir à terme de l’Internet en 5G depuis l’espace.
L’espace terrestre proche devient petit à petit la nouvelle frontière pour les réseaux de télécommunications… et plusieurs entreprises rêvent d’y implanter des constellations de nano-satellites assurant un accès internet haut débit avec une large couverture, avec comme avantage d’être insensibles aux catastrophes naturelles. Ce réseau de nano-satellites 5G placés en orbite basse (entre 300 et 2 000 kilomètres d’altitude) fournirait un accès très haut débit sur de larges zones géographiques, avec un fonctionnement hybride (réseaux satellites et terrestres conjugués).
L’objectif affiché est de « développer la composante initiale de son infrastructure de réseau satellitaire dédiée à l’Internet des objets ». Un lancement est prévu en 2021 de deux premiers satellites de ce réseau. Ces satellites opéreraient en bande S (2 à 4 GHz).
La couverture satellite sera avant tout destinée à la couverture de zones isolées ou inaccessibles, incluant une grande partie des océans. Le commerce maritime et les bateaux de croisière disposeront progressivement d’accès très haut débit en n’importe quel point du globe.
Citons la compagnie ES Networks qui propose déjà des services haut débit pour des bateaux de croisière de luxe.
17- Quelles protections pour la 5G ?
Avec le déploiement progressif de la 5G, il faut s’attendre dans un premier temps à une augmentation des puissances et du nombre d’antennes et de bandes de fréquences utilisées. Cela ne va certainement pas faciliter le travail de mesure et d’évaluation de l’exposition des populations. En revanche, la bonne nouvelle est que l’apparition de la 5G ne remet pas en cause les méthodes de protection électromagnétiques employées jusque-là, en particulier celles des blindages électromagnétiques. Il va simplement falloir être encore plus performant et efficace dans leur mise en œuvre et employer des matériaux adaptés.
Nos conseils de base :
- Réaliser des blindages complets et de qualité (murs, sols, plafonds, ouvertures). Comme dans le cas des radars à balayage, les faisceaux 5G se déplacent et s’orientent dans l’espace. Ils rendent plus incertaine l’efficacité des blindages partiels et augmentant les risque de rebonds des hautes fréquences 5G sur les parois conductrices des blindages.
- Suivant vos objectifs, faites les bons choix si vous dépassez 3 à 4V/m à l’intérieur du logement, avant blindage, et si les sources vérifiées proviennent de l’extérieur du logement, pour être plus certains d’atteindre des valeurs acceptables avec les moyens de blindages disponibles. Pour des personnes très électro-hypersensibles, un changement de logement ne serait-il pas souhaitable dans certains cas, lorsque la puissance des rayonnements initiaux ne permet pas d’envisager de protection avec une certitude d’efficacité, notamment liée à l’évolution des antennes, et lorsque la 5G n’est pas encore installée et cumulée aux autres antennes qui vous impactent ?
- Pour les personnes très sensibles aux ondes (EHS) ou celles fragiles vivant en milieu urbain ou fortement exposés aux antennes-relais, le principe de la double enceinte de protection peut aussi être retenu. Il s’agit par exemple en premier lieu de blinder intégralement une chambre, et au besoin d’ajouter un baldaquin anti-ondes autour du lit. Cette méthode est déjà employée avec succès par de nombreuses personnes hyper-électrosensibles avec lesquelles nous sommes en lien.
Pour se protéger de la 5G, l’accent doit être mis sur le domicile en priorité. A l’extérieur, mis à part le port de vêtements de protection « anti-ondes », les possibilités pour se protéger avec des solution dont l’efficacité démontrable à l’aide d’appareils de mesure ne sont pas nombreuses.
Outre la possibilité de quitter les zones urbaines les plus couvertes dans les cas les plus critiques, il sera probablement à terme difficile d’échapper totalement à ces rayonnements.
Un travail de convergence devra être entrepris, mariant protection de votre environnement domestique et amélioration de votre capacité à supporter un certain niveau de rayonnements. Il s’agit de travailler en protection mais aussi d’améliorer votre immunité aux ondes électromagnétiques.
Gardons aussi à l’esprit que bien employées, les ondes électromagnétiques peuvent aussi soigner ! Il s’agit d’éviter de faire la guerre aux ondes, mais plutôt d’encourager des utilisations et comportements vertueux. Le comportement des usagers et utilisateurs de la téléphonie mobile, mais aussi de toute technologie basée sur le « sans-fil », détermine une part importante de l’énergie rayonnée dans notre environnement.
Il serait intéressant de pouvoir observer la réduction des puissances rayonnées par les antennes s’il était possible de créer la journée mondiale sans-portable, en mode hors-ligne bien entendu ou avec un fil. Se déconnecter des technologies sans-fil, ne serait-ce que temporairement peut parfois être considéré, au 21è siècle par certains, comme un acte de rebellion, alors que ce choix ne nuit à personne, bien au contraire.
Désactiver vos fonctionnalités sans-fil, couper votre WiFi ou votre Bluetooth ne peut vous être reproché, et bénéficie à tous vos proches, familles et voisins mitoyens, et à vous en premier.
Étant impliqués au quotidien dans la sensibilisation du grand public et l’aide aux personnes électrosensibles, notre action ne se veut pas militante, et nous laissons volontiers cette partie aux associations et à la société civile. Cela ne signifie en aucun cas une absence d’implication sur cette véritable problématique, mais notre travail du quotidien est focalisé sur le conseil à nos clients et la recherche de solution techniques adaptées.
18- La 5G comment ça se mesure ?
En raison de la très forte dynamique des signaux 5G dans le temps et l’espace, c’est à dire des variations très rapide des puissances reçues par unité de surface, les méthodes et protocoles de mesure vont probablement évoluer pour mieux prendre en compte les expositions du public et des travailleurs aux ondes de la 5G.
La mesure des fréquences 5G restera compliquée tant que l’on ne sera pas dans des zones entières couvertes et équipées, et avec des utilisateurs du service.
L’utilisation d’une sonde isotrope ou omni-directionnelle est souhaitable pour toute mesure d’exposition sur la 5G. L’emploi de ce type de sonde évite que le résultat de la mesure ne soit trop grandement affecté par la direction d’arrivée du signal ou la polarisation du champ mesuré.
Comment mesurer le beamforming ? Le balayage des faisceaux 5G étant rapide (20 ms), il est compliqué d’utiliser une antenne directionnelle lorsqu’il s’agit d’évaluer une exposition à ces fréquences 5G de manière fiable. Son utilisation reste possible en dehors des mesures d’exposition pour localiser des sources.
A contrario les faisceaux des antennes 2G, 3G et 4G sont fixes, sans effet de balayage et les valeurs mesurées en un point donné, varient en intensité mais de manière beaucoup moins rapide que pour la 5G. Les implantations des macro-antennes 5G seront principalement faites à côté des autres antennes de générations précédentes. L’usage des antennes directionnelles permettront donc quand même de déterminer les emplacement des antennes, mais pas forcément leur impact de manière optimum.
Il est encore trop tôt pour savoir si l’apparition de la 5G va remettre en cause les seuils et valeurs de précaution SBM2015 de la Baubiologie (biologie de l’habitat allemande). Il s’agit actuellement de notre principal référentiel de mesure en complément des recommandation 1805 du Conseil de L’Europe ou des directives 2016 EUROPAEM (laboratoire européen de médecine environnementale).
La mesure des radiofréquences et en particulier celles de la 5G est un vaste sujet qui évoluera très certainement au fur et à mesure des installations d’antennes et de leur usage effectif. Nous avons préféré aborder ce sujet plus en détails dans notre article : FAQ – Comment mesurer la 5G, quels appareils utiliser.
Nous proposons à la vente sur Geotellurique.fr les appareils de mesure adaptés à l’évaluation des exposition aux radiofréquences de la 5G et des autres technologie radiofréquences. Retrouver notre gamme complète en suivant ce lien : https://www.geotellurique.fr/5-detecteurs-mesureurs-d-ondes-electromagnetiques
19- Réflexions autour de la 5G et de son intérêt pour les utilisateurs finaux : ce qui nous attends en 2020 et après ?
L’offre 5G répond-elle à un besoin réel des utilisateurs de la téléphonie mobile ?
Il est logique et souhaitable de nous interroger pour connaitre l’intérêt réel de la 5G pour les utilisateurs et la population qui disposent déjà pour l’immense majorité d’entre eux de suffisamment de puissance avec la 4G+ en termes de services et de haut débit, un grand nombre d’utilisateurs de nos connaissances se contentant largement du débit de la 3G.
Y a-t-il un intérêt écologique sur la nécessité d’investir dans du nouveau matériel et de changer de téléphone portable presque tous les 3 ans pour augmenter ses performances et sa connectivité ?
Avons-nous réellement besoin de pouvoir télécharger sans-fil un film en HD en quelques secondes ?
Quels sont réellement les bénéficiaires de cette technologie sur les plans techniques, économiques et pratiques ?
Comment concilier toutes les technologies sans-fil tout en respectant le droit à la vie privée ?
Chacun est libre de son usage, mais ne devrait-il pas être fait de manière raisonnée et consciente ? En prenant soin de l’éventuelle personne électro-hypersensible qui se trouve de l’autre côté du mur dans l’appartement mitoyen ?
Ne faut-il pas en même temps que l’on peut à juste titre envisager certains des côtés positifs possibles de la technologie, éviter d’en devenir ses esclaves par des usages non contrôlés des machines sur les humains ?
Les réduction des disparités des usages numériques entre les villes et la campagne, nous est annoncée comme un atout majeur de la fuite en avant vers la 5G. La réduction en corolaire des zones blanches, devrait alors devenir une réalité. Cependant, les zones d’ombres ou peu polluées devraient encore, selon nous, perdurer un certain temps. La rentabilité d’un réseau 5G en campagne est loin d’être évidente, ni pour la motivation à subventionner un service « public » pour très peu d’utilisateurs potentiels, et encore moins pour les opérateurs qui auront la charge de faire fonctionner les réseaux.
Nous aurons donc peu de « chances » d’obtenir une couverture complète en campagne dans les années à venir. Le choix de la campagne reste donc une alternative de choix pour ceux qui souhaiteraient limiter leur exposition aux ondes électromagnétiques, et qui ne sont pas des accros de la vitesse sur internet, même si aujourd’hui la 4G est bien de plus en plus présente sur la majeure partie du territoire.
Il reste encore de nombreuses zones d’ombres, ou zones grises permettant à des EHS de venir y trouver un havre de paix et une zone de récupération de leurs moyens, afin de pouvoir vivre humainement dans cette turbulence effrénée de course en avant technologique. De quoi contenter les technophiles, comme les personnes soucieuses de préserver leur capital santé.
20- En conclusion
Nous n’avons à l’heure actuelle aucune certitude sur les impacts des fréquences de la 5G. Comment interpréter les valeurs relevées sur le terrain avec fiabilité, sur quels critères ? Ces valeurs peuvent-elles être faibles, mais avec potentiellement un fort impact sur le vivant du fait du nouveau type de modulation, de la largeur de bande spectrale et des variations de puissances rapides et localement importantes ? L’avenir nous en dira plus. Nous conseillons d’attendre de voir tout en restant en vigilance, de garder de l’espoir et de l’enthousiasme en l’avenir, et de booster toujours plus nos défenses immunitaires pour aider notre corps à mieux supporter notre exposition moderne aux ondes électromagnétiques, en commençant par agir sur ce qui est de notre ressort, à savoir l’hygiène électromagnétique.
Vous avez compris, pour la 5G ses faisceaux directionnels, chaque utilisateur de smartphone sera en permanence dans le faisceau généré par ses propres connexions de données mobiles vers les antennes 5G si elles sont activées, et il y aura donc de multiples faisceaux.
Pour les EHS, il sera de mise (suivant les puissances rayonnées) d’éviter de longs stationnements à proximité d’autres personnes équipées de mobiles en 5G. Cela ne facilitera pas le lien social, mais il s’agira de continuer avec espoir de s’adapter et tout mettre en œuvre pour quitter la réalité du monde de l’électro-hypersensible. La clé reste toujours la même : mettre en place une protection efficace pour son environnement électromagnétique ou choisir une habitation favorable dans un environnement accueillant ; travailler sur sa santé de manière globale, avec optimisme et une croyance forte dans ses propres capacités d’homéostasie et de régénérations possibles, afin de retrouver un jour ses propres capacités à évoluer dans un monde rempli d’ondes artificielles.
Toute l’équipe Geotellurique.fr reste en veille technologique sur la 5G, et ouverte à tout retour d’informations technique ou de terrain. D’autres articles sur ce sujet verront probablement le jour, au fil de l’évolution de notre compréhension du sujet. Nous ne manquerons pas de partager avec vous sur ce blog, toutes les nouvelles informations pour vous permettre de mieux vous préserver des ondes et le cas échant, les solutions pour vous en protéger du mieux possible.
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