Tout savoir sur la Lumière Bleue !

 

La lumière visible s’avère plus complexe qu’il n’y paraît.

Qu’il s’agisse de sortir au soleil, d’allumer un interrupteur pour l’éclairage de votre maison, d’utiliser un écran quel qu’il soit (votre ordinateur, votre téléphone ou tout autre appareil numérique comme votre tablette ou votre téléviseur), vos yeux sont exposés à une variété de rayons lumineux visibles (et parfois invisibles).

Beaucoup de gens savent que la lumière du soleil contient des rayons lumineux visibles et aussi des rayons ultraviolets invisibles qui peuvent permettre de bronzer ou brûler leur peau. Mais ce que la plupart de personnes ignorent, c’est que la lumière du soleil dispose d’un large éventail de rayons lumineux visibles de différentes couleurs qui contiennent différentes quantités d’énergie.

La lumière du soleil est composée de rayons lumineux de couleurs rouges, orange, jaunes, verts et bleus et de nombreuses nuances de chacune de ces couleurs. C’est ce que l’on observe aussi lors d’un arc en ciel… La couleur de chaque rayon lumineux dépend de son énergie et de sa longueur d’onde. Combiné, le spectre complet des rayons lumineux visibles colorés crée ce que nous appelons la « lumière blanche » ou la lumière du soleil.

 

Les appareils disposant LED, comme les éclairages ou les écrans, émettent une lumière bleue qui peut provoquer une fatigue oculaire et entraîner des problèmes oculaires à long terme.

Il existe une relation inverse entre la longueur d’onde d’un rayon lumineux et la quantité d’énergie qu’il contient. Sans entrer dans les détails de la physique, les rayons lumineux de courte longueur d’onde ont plus d’énergie et ceux de longue longueur d’onde en contiennent moins.

Les rayons de l’extrémité bleue du spectre de la lumière visible ont des longueurs d’onde courtes et une énergie élevée. Ceux de l’extrémité rouge du spectre sont composés de grandes longueurs d’onde et donc de moins d’énergie.

Les rayons situés juste au-delà de l’extrémité rouge du spectre de la lumière visible sont appelés rayons infrarouges et sont invisibles. Les « lampes chauffantes » que vous « voyez » dans les restaurants émettent un rayonnement infrarouge. (Mais ces lampes émettent également une lumière rouge volontairement visible complémentaire pour que les gens sachent que les lampes sont allumées ! Il en va de même pour d’autres types de lampes chauffantes).

À l’autre extrémité du spectre de la lumière visible, sont présents les rayons lumineux bleus dont la longueur d’onde est la plus courte et où l’on trouve l’énergie la plus élevée HEV – ou VHE en français -, parfois appelés lumière bleue-violette ou violette. C’est pourquoi les rayons invisibles situés juste au-delà du spectre de la lumière visible sont appelés rayons ultraviolets (UV).

 

Avantages et dangers des UV

Les rayons UV ont une énergie encore plus élevée que les rayons lumineux visibles (y compris la lumière bleue), ce qui leur permet d’induire dans la peau le bronzage. Pour cette raison, les ampoules des cabines de bronzage émettent une quantité contrôlée de rayons UV.

Une exposition trop importante aux rayons UV peut provoquer un coup de soleil douloureux – ou pire encore, peut entraîner un cancer de la peau à trop fortes doses et durées d’exposition. Ces rayons peuvent également générer des « coups de soleil aux yeux » – une affection nommée photokératite ou cécité des neiges.

Pourtant, avec modération, les rayons UV s’avèrent avoir des effets bénéfiques, comme celui d’aider l’organisme à fabriquer des quantités adéquates de vitamine D.

 

Qu’en est-il de la lumière visible et lumière bleue ?

Les scientifiques affirment que le spectre de la lumière visible comprend des rayonnements électromagnétiques dont les longueurs d’onde s’étendent de 380 nanomètres (nm) à l’extrémité bleue du spectre à environ 700 nm à l’extrémité rouge.

La lumière bleue est définie comme lumière visible comprise entre 380 et 500 nm. La lumière bleue peut être subdivisée en lumière bleue-violette (environ 380 à 450 nm) et en lumière bleue-turquoise (environ 450 à 500 nm).

Ainsi, approximativement un tiers de toute la lumière visible est considéré comme de la lumière visible à haute énergie (VHE / HEV) ou « bleue ».

 

Voici 7 points importants à retenir pour les avantages et risques liés à la lumière bleue

1. La lumière bleue est omniprésente

Principale source de lumière bleue, la lumière du soleil nous expose le plus en étant à l’extérieur pendant la journée.

Mais le temps passé à utiliser les nombreuses autres sources artificielles de lumière bleue, notamment l’éclairage LED et les écrans plats, avec le visage de l’utilisateur directement à proximité de ces sources, inquiètent de nombreux ophtalmologistes et autres professionnels de la santé. Il est en effet de plus en plus démontré que la lumière bleue émise par les ampoules LED, les ordinateurs et les téléphones ont des effets à long terme sur la santé de nos yeux.

Les écrans des ordinateurs, tablettes, smartphones et autres appareils numériques qui produisent des niveaux importants de lumière bleue ne devraient de fait pas être négligés, même si la quantité de lumière bleue HEV que ces appareils émettent ne représente qu’une fraction de celle de la lumière du soleil.

2. Nos yeux ne sont que peu efficaces pour bloquer la lumière bleue

Pratiquement toute la lumière bleue visible traverse la cornée et le cristallin et atteint la rétine, alors que les structures de la moitié avant de l’œil (la cornée et le cristallin) sont très bien adaptées pour empêcher les rayons UV de l’atteindre, sensible à la lumière, située à l’arrière du globe oculaire. En fait, moins de 1% des rayons UV du soleil atteignent la rétine, même si vous ne portez pas de lunettes de soleil.

Cependant, les lunettes de soleil qui bloquent 100% des UV restent essentielles pour protéger ces parties de l’œil, ainsi que d’autres, des dommages qui pourraient entraîner des cataractes, la cécité des neiges, la pinguecula, le pterygium et même certains types de cancer, notamment lors des expositions spécifiques en montagne ou en bord de mer.

3. Risque de dégénérescence maculaire et lumière bleue

Le fait que la lumière bleue atteigne la rétine de l’œil est fondamental. Des études en laboratoire ont en effet montré qu’une trop forte exposition à la lumière bleue peut endommager les cellules sensibles à la lumière comme celles de la rétine humaine.

Ces changements observés dans des conditions expérimentales ressemblent à ceux provoqués par la dégénérescence maculaire, qui peut entraîner dans certains cas une perte de vision.

Bien que des recherches supplémentaires restent nécessaires pour déterminer quelle quantité de lumière bleue naturelle et artificielle provenant de la lumière du soleil et des appareils numériques peut être définie comme « trop de lumière bleue » pour la rétine, doit-on attendre pour agir par principe de précaution ?

L’exposition supplémentaire à la lumière bleue des écrans d’ordinateur, des tablettes, smartphones et autres écrans utilisés des heures durant quotidiennement pourrait augmenter le risque de dégénérescence maculaire plus tard dans la vie. Comme pour beaucoup d’autres risques connus de ce site, « il est trop tôt pour le dire tant que des études d’impact sur la population à long terme n’auront pas été réalisées ».

4. « Fatigue oculaire numérique » et lumière bleue

Du fait que la lumière bleue se disperse plus facilement que les autres lumières visibles, elle n’est pas aussi facile à focaliser. Lorsque nous passons des heures à fixer des écrans, ce « bruit » visuel mal focalisé de la lumière bleue réduit le contraste et contribue à la fatigue oculaire numérique.

Des recherches ont montré que les procédés qui bloquent la lumière bleue à haute énergie dans la gamme de longueurs d’onde de 400 à 450 nm augmentent considérablement le contraste. Par conséquent, les lunettes d’ordinateur ou les filtres spécifiques pour écran qui filtrent la lumière bleue-violette dans cette gamme peuvent réduire la fatigue oculaire. Comme toujours en termes de risque électromagnétique, la durée est un facteur aggravant, et cela est d’autant plus important que vous utilisez des appareils numériques dotés d’écran durant de longues périodes.

5. Spécificités anti-lumière bleue après une opération de la cataracte

Nous avons vu ci-avant que le cristallin d’un œil adulte filtre près de 100 % des rayons UV du soleil. Dans le cadre du processus normal de vieillissement, le cristallin naturel de l’œil finit par bloquer également une partie de la lumière bleue à courte longueur d’onde – le type de lumière bleue le plus susceptible d’endommager la rétine -.

Si vous souffrez de cataractes et que vous êtes sur le point de subir une opération de la cataracte, demandez à votre chirurgien quel type de lentille intraoculaire sera utilisé lors de votre intervention, car certaines lentilles intraoculaires s’avèrent être plus efficaces que d’autres pour restaurer un certain niveau de protection de la rétine contre la lumière bleue après l’opération.

Lorsque vous utilisez des ordinateurs et d’autres appareils numériques pendant de longues périodes, songez à porter des lunettes anti lumière bleue (Prisma), qui offrent une meilleure protection contre la lumière bleue que les lunettes de lecture standard.

Par ailleurs, lorsque vous êtes à l’extérieur à la lumière du jour, l’usage des lunettes de soleil qui bloquent la lumière bleue (ainsi que 100 % des rayons UV du soleil) après une opération de la cataracte est souhaitable.

6. Ce sont les rayons lumineux bleus à haute énergie qui donnent un aspect bleu au ciel

Lorsqu’ils frappent les molécules d’air et d’eau dans l’atmosphère, les rayons de lumière bleue à haute énergie se diffusent plus facilement que les autres rayons de lumière visible. Ce degré plus élevé de diffusion de la lumière bleue confère un aspect bleu à un ciel sans nuage.

7. La lumière bleue n’est pas toujours néfaste !

Alors, toute la lumière bleue est-elle mauvaise pour vous ? Pourquoi n’est-il pas utile de bloquer toute la lumière bleue en permanence ?

Comme tout ce qui existe sur terre, une certaine exposition à la lumière bleue reste essentielle pour concourir à une bonne santé. Une protection contre toute la lumière bleue n’est donc pas une bonne idée.

La recherche a également montré que la lumière visible à haute énergie, utilisée à bon escient, favorise la mémoire et les fonctions cognitives, améliore l’humeur et augmente la vigilance.

De plus, l’application de niveaux contrôlés de lumière bleue est parfois utilisée pour traiter un état appelé trouble affectif saisonnier, un type de dépression lié aux changements de saison, dont les symptômes commencent généralement à l’automne et se poursuivent en hiver.
Les sources lumineuses de cette thérapie émettent une lumière blanche vive qui contient volontairement une quantité importante de rayons de lumière bleue HEV.

Plus important encore, la lumière bleue joue un rôle non négligeable dans la régulation du rythme circadien – notre cycle naturel d’éveil et de sommeil. L’exposition à la lumière bleue pendant la journée contribue à maintenir un rythme circadien sain, tandis qu’à l’inverse, une exposition trop importante à la lumière bleue tard dans la nuit arrive à perturber le rythme circadien, entraînant potentiellement des nuits blanches, une fatigue diurne, voire de graves problèmes de santé. La lecture d’un livre « papier » sous un éclairage LED, d’un livre électronique ou la navigation sur le Web au moment du coucher est donc déconseillée, comme l’usage de grosses télévisions à LED… habitude pourtant plus que généralisée dans la population.

 

Alors, faut-il se protéger de la lumière bleue ?

Le temps moyen passé devant les écrans varie selon les études, pour se situer entre 4 et 5 heures par jour, dans le cadre privé ou professionnel. De plus, la généralisation des LED dans les éclairages, publics ou personnels, nous expose à des quantités de plus en plus importantes de lumière bleue.

Et c’est là que des questions se posent…

À dose raisonnable, si une partie de la lumière bleue s’avère offrir des bénéfices comme nous l’avons vu, à l’inverse, un excès de lumière bleue présente un nombre non négligeable de dangers, du fait de la généralisation de l’éclairage LED, et du temps d’utilisation des différents outils digitaux mais aussi de la proximité des écrans avec nos yeux.

La protection contre la lumière bleue devient donc un choix « éclairé » et indispensable aujourd’hui.

Retrouvez notre article complémentaire : Comment choisir son éclairage LED pour Habitat sain ?

 

Comment se protéger de la lumière bleue ?

En ce qui concerne les éclairages, il est nécessaire de choisir des ampoules aux caractéristiques techniques limitant les pics de lumière bleue, mais aussi respectant d’autres critères importants pour le bien-être, tels que le taux de scintillement ou l’indice de rendu des couleurs (IRC).
Pour tout savoir sur les critères de choix d’un éclairage biocompatible, nous vous invitons à lire l’article dédié à ce sujet et à découvrir des ampoules biocompatibles sur notre site Geotellurique.fr.

 

En ce qui concerne les écrans, vous avez deux moyens de protection :

• Les filtres écrans d’ordinateur ou s’avèrent une solution facile à mettre en œuvre pour réduire la quantité de lumière bleue avant qu’elle n’atteigne vos yeux, sans affecter la visibilité / chromie de l’écran.

 

• Les lunettes d’ordinateur bloquant la lumière bleue peuvent également être utiles pour réduire l’exposition à la lumière bleue des appareils numériques. Les lunettes d’ordinateur peuvent optimiser votre vision en fonction de la distance à laquelle vous regardez vos appareils, d’autant plus si vous souffrez de myopie, d’hypermétropie ou d’astigmatisme, même légers. Ceci est particulièrement important si vous souffrez également de presbytie liée à l’âge.

 

Vous découvrirez dans nos rubriques lunettes protection des écrans anti lumière bleue et filtres écrans anti-lumière bleue pour ordinateurs et téléviseurs des conseils pour choisir un produit adapté à votre besoin.